lundi 2 juillet 2018

Aux aurores du monde



Aux aurores du monde dansent les tiges étouffantes des humeurs moiteuses de la rivière.

Son flot gris et brillant appelle à lui les désirs d'épanchements.

Accourent les acouphènes et les phalènes sur nos phalanges tremblantes, et les myosotis sur nos orteils éveillés.

Le pourpre du ciel dit bonjour à la rivière, et son éclat encore diaphane questionne, entre la nuit et le jour toutes choses sont doubles et nous faisons quatre.

Pointe la Soleil et disperse le Lune, c'est la montée vers l'unité jusqu'aux brûlures du midi !

Mais pour l'heure nous sommes nouveaux-nés dans la fraîcheur moite du matin.

La louve dort et le renard humecte ; le lapin zappe avec ses yeux ce monde toujours changeant.
 
Les oiseaux préparent leurs chants et le vent s'apprête à les porter. Les mélopées qui viennent de la nuit pour fertiliser le jour !

Nous marchons sur la pierre qui coupe au milieu de la rivière, mais elle ne nous coupe pas.

Nous franchissons son lit glacial, mais ce lit nous réchauffe.

Nous sautons à l'air qui assèche et qui nous laisse humides.

Entre le jour et la nuit ce qui advient est affaire de choix, car l'ombre et la lumière règnent d'un égal partage.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire