mardi 31 décembre 2002

A l’aurore, quand la solitude envahit l’âme

A l’aurore, quand la solitude envahit l’âme,
Le fleuve aux reflets orangés évoque la mélancolie.
A l’aurore, quand deux cœurs partagent le même regard,
L’eau à la lumière douce et chaleureuse suspend le temps.

L’eau coule, ondoyante.
L’eau chante, triste.
Tu es comme l’eau.

Autant l’eau évoque la vie, autant sa froideur évoque la mort.
Elle peut couler plaintive et ruisseler joyeuse.
Seul elle n’est rien, elle n’est que ce que vous lui donnez à être.

Ouverture d'un projet de roman avorté
Le Nuainté, 31 décembre 2002

mercredi 4 décembre 2002

Je me perd…


Mon premier poème érotique ^^

Mon regard plonge dans tes yeux, je ne sens plus mon corps, je vole parmi les étoiles, les traits de lumières qui magnifient l’infinité qui m’environne, infinité tendre et chaude, pour moi et moi seul.

Je sens tes doigts qui effleurent l’orée de mes cheveux.

Lentement ils y pénètrent, éveillent la sensibilité de ma peau, la caressent doucement, tendrement, frôlent ma nuque. Tes yeux se plissent légèrement, brillent : ils sourient.

Je descend ma main vers ton ventre, ,il s’élève et redescend dans un mouvement presque invisible, régulier, lancinant. Je sens la chaleur de ton corps, déjà imprégnée dans les draps qui glissent sur ma chair. Mon majeur effleure ta peau et y crée un petit creux. Je bouge mon doigt sur la vague de plaisir qui parcoure chaque parcelle de cette peau ferme et tendre.

Ta main glisse le long de ma nuque. Ta paume y exerce une douce pression.

Je m’approche de ton visage, de tes yeux. Ma main gauche s’enfonce dans tes cheveux, les désordonnent lentement. Mes lèvres se rapprochent des tiennes, je sens ton souffles chaud et lent sur mon visage. Ma main glisse de tes cheveux jusqu’à ton cou. Mes lèvres le rejoignent et se posent sur cette peau au parfum enivrant. Je ferme les yeux et inspire profondément.

Ta deuxième main se pose sur mon dos et parcours ma colonne vertébrale.

Ma main droite remonte ton ventre et glisse lentement du petit creux reliant ta poitrine à ton thorax, jusqu’à ton épaule. Mes lèvres reviennent jusqu’aux tiennes et les rencontrent. Notre chair glisse partageant son humidité, nos soufflent se mêlent, nos fentes s’ouvrent pour faire communier notre chair.

De tes deux mains tu enserres mon dos.

Ma main gauche agrippe ta cuisse droite.
Tu lies tes jambes aux miennes.
Je loge ma tête dans le creux de ton cou.
Nos muscles se contractent.
Ton dos forme un arc.
Nous brûlons.
Tu rejettes la tête en arrière.
Je me perd…

dimanche 27 janvier 2002

Je ne supporte plus

Chant 4*

Dimanche, neuf heures trente, jour du Seigneur,
Il y a trois mois entre ce parterre de fleurs
Je gazouillais mes rêveries à qui voulait entendre
Je volais trop haut, je ne pouvais que descendre.

Aujourd'hui il fait gris, il pleut, je succombe
Les muses mortes entendent creuser ma tombe
Chez certains, étrangères, pudiques, elles s'enfuient
Chez moi, se lacérant, ravageant, elles crient

Qu'elles se taisent ! Par pitié qu'elles arrêtent !
Petits corps que j'aime, que je chéris...
Qu'elles s'endorment ! Qu'elles se cachent ! Qu'elles se prêtent !
Mais à d'autres, pas à moi, qu'elles fuient...

L'eau tombe, froide, glaciale, sur ma chair
Je tremble, je marche droit, je me perds
Les ruelles se croisent, se mélangent, peu importe
Pour aller à la Mort, l'âme n'a pas besoin d'escorte.

La mort est le seul futur qui me reste
Alors que le passé m'envahit comme la peste
Et m'écrase, me torture du souvenir déchirant
De celle que j'ai aimée, vénérée, tout comme un amant...

Entends-tu ma souffrance toi qui m'as tuée ?
Si tu savais ma chérie à quel point je te hais !
Est-ce que mes larmes brûlent dans tes yeux mon aimée ?
J'ai mal, je suis si seul, tu me manques, tu sais...

Mes muses t'aimaient tant...
Elles te vénéraient, tu étais leur reine
Là, elles baignent dans leur sang
Je ne supporte plus leur peine.


BOURGOIN Jean-Baptiste, 27 janvier 2002

* Je n'ai pas trouvé trace du premier chant ...